Pascale Perrier auteur de romans jeunesse

tchernoSur le site Littérature jeunesse et Bibliothèque

J’ai choisi ce livre par hasard, et le hasard fait parfois bien les choses. Le thème tout d’abord, Tchernobyl, catastrophe nucléaire dont certains jeunes d’aujourd’hui ignorent tout malheureusement. Bienvenue en enfer, ou Welcome to hell, est l’inscription qui a été tagué à l’entrée de la ville fantôme de Tchernobyl et qui pose immédiatement le contexte. Cette fiction historique présente de façon crédible la manière dont les enfants s’approprient un sujet et l’importance qu’il prend dans leurs vies. De plus, il permet de confronter des opinions vis-à-vis de l’énergie nucléaire et des centrales. Mais aussi par rapport au mensonge d’état, à l’URSS qui a trafiqué les données pour cacher au monde le nombre de victime de la catastrophe… Finalement, ce petit livre qui ne paie pas de mine propose des réponses aux questions qu’on oublie de ce poser concernant cette catastrophe encore présente dans la vie de nombreux ukrainiens.

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Sur le site "Sortir du nucléaire"

Dès 10 ans.

Natalia est une fillette de 11 ans dont la mère vivait à Pripiat lors de la catastrophe de Tchernobyl. Sa mère, alors âgée d'une dizaine d'année, tenait un journal intime confié à sa fille avant sa mort. Natalia décide de mettre en ligne sur son blog les pages de ce journal, ce qui ne plaît apparemment pas à tout le monde...

Avec une intrigue tout à fait passionnante pour tenir nos bambins en haleine, ce court roman jeunesse prend aux tripes. Les passages du journal intime de Svetlana sont édifiants. Grâce à une écriture plaisante, simple et dynamique, le défi de traiter ce sujet de manière vivante et intéressante pour des enfants de ce siècle est relevé.

A la fin du livre, un dossier de 10 pages est consacré au nucléaire. On retrouve une première partie qui retrace les événements de Tchernobyl et une autre plus générale sur les différentes types de centrales.

Oskar Editions
Paru en février 2011
Format 19 x 14,4 cm, 100 pages

LTBE

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Sur le site "Classes presse" de l'académie de Rennes

Tchernobyl en enfer a été publié en 2010. Ses auteurs sont Sylvie Baussier et Pascale Perrier.

L'extrait qui m'a le plus marqué : Svetlana dort et fait un cauchemar que Tchernobyl l'avait tué, car on ressent toute la férocité de Tchernobyl ; elle n'a pas pu se réveiller pour échapper à ce cauchemar et le lendemain matin elle a cru que quelque chose était mort en elle ; elle pense aussi qu'elle ne reverra pas sa grand mère qui a décidé de rester dans la zone radioactive de Tchernobyl où tout a été irradié. Elle dit dans ce passage que Tchernobyl a pris toute sa vie.

Ce livre a été écrit pour faire réagir les lecteurs, leur montrer d'autres réalités sur le nucléaire qui s'appuient sur des faits réels.


L'autre titre que je proposerai est : Tchernobyl : la destruction d'une vie.

Je vous conseille de le lire car il est émouvant ; on ressent tous les sentiments de Svetlana, tout ce qu'elle a subi avec Tchernobyl,. On a l'impression d'être au moment où la centrale a explosé ; on devine le décor, tout ce que les personnes ont vécu pendant que la centrale explosait.

Le plus : à la fin se trouve un document retraçant cette catastrophe nucléaire, ses causes et ses conséquences.
On nous montre les photos de Tchernobyl et aussi son histoire.

Guillaume Voyer 5eme D collège du Vizac Guipavas.

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Sur le site "On lit trop" :

L’avis du comité :  * * * Ce sujet très dur est peu connu des enfants d’aujourd’hui. Malgré tout, ils n’auront aucune difficultés à suivre ce roman. Un documentaire très intéressant clôt cette histoire pleine de suspense et d’angoisse. Les différents avis des protagonistes sont clairement exprimés. L’intérêt et les  limites des outils de communication actuelle : blog, forum, internet s’insèrent bien dans l’histoire. Roman coup de coeur ; à ne pas manquer.

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Sur le site Choisir un livre

Le titre seul permet de planter le décor. L’ambiance est noire, terrible, remplie d’incompréhension, de rancœur, de colère et de douleur mais aussi chargée d’amour. Dépitée par le silence des autorités et par les souffrances endurées par les habitants, la jeune Natalia met en ligne les commentaires de sa maman. Mais toute vérité n’est pas bonne à révéler et très vite les jeunes amis sont encouragés à se taire. Le lecteur est ainsi plongé dans une enquête qui lui permettra de rencontrer de jeunes adolescents assoiffés de vérité. Rédigé comme un roman policier, le suspense est rapidement installé et si l’enquête est rondement menée, elle n’est pas l’élément clef de l’ouvrage. Le contexte politique de l’URSS en 1986, son attitude face à l’Occident et le silence face à son peuple sont clairement évoqués. L’ouvrage n’est pas non plus un plaidoyer contre le nucléaire. Facile à lire, il en décèle certes les dangers mais aussi sa nécessité. L’auteur pointe davantage du doigt le besoin d’une transparence qui doit dépasser l’orgueil d’un pays devant les fleurons de son industrie. Quelques pages finales exposent les avantages et dangers du nucléaire formant ainsi un exposé intéressant.                                         (N.L.)  body



L'avis de Ricochet

Dans le grenier de la maison familiale, Natalia découvre un journal intime appartenant à sa mère, Svetlana, née en Ukraine et morte prématurément. Elle l’a écrit écrit 25 ans auparavant. Il commence dans la nuit du 26 au 27 avril 1986, la fameuse nuit de la catastrophe de Tchernobyl.
Natalia, aidée par ses amis Fanny et Mouss, décide de créer un blog où elle met en ligne le journal de sa mère, qu’elle traduit au fur et à mesure en français. Elle veut que tout le monde sache ce qui s’est passé là-bas il y a 25 ans, elle veut lutter contre l’oubli. Dans son journal de petite fille, Svetlana raconte les jours qui ont suivi l’accident de la centrale, les hommes, dont son père, qui sont morts très vite après être allés sur place pour tenter de contenir l’explosion, les radiations, l’évacuation de la population, le discours officiel des autorités niant la gravité de la situation. Elle dit aussi la manière dont les populations irradiées furent traitées ensuite, comme des pestiférées, les souffrances terribles endurées, le sentiment d’abandon total, la détresse.
La mise en ligne du blog de Natalia et ses amis suscite rapidement de violentes réactions. Un certain Vlad les menace et ne veut visiblement pas que la vérité éclate …
Ce récit, alternant le parcours et les découvertes de Natalia et le journal de Svetlana, sa mère disparue, est mené de manière alerte et intelligente. Il permettra aux jeunes lecteurs de comprendre ce qu’est une catastrophe nucléaire et d’en mesurer les conséquences. Il met aussi l’accent sur l’attitude des ir - responsables de l’époque, muselant l’information et abandonnant les victimes à leur sort terrible. Au moment où la récente catastrophe de Fukushima au Japon relance le débat sur l’énergie nucléaire et les autres énergies, il est bon d’expliquer aux plus jeunes ce qui s’est passé il n’y a pas si longtemps et qu’ils ignorent sans doute : l’accident de Tchernobyl, qui a causé la mort de 200 000 personnes au moins, empoisonné un vaste territoire, et continue de provoquer de multiples cancers aujourd’hui encore.
Le récit est suivi d’un carnet documentaire émaillé de chiffres et d’explications précises sur l’accident, ses conséquences et les différents types de centrales.
Un ouvrage très utile, qui tombe à point !
(Catherine Gentile)

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Une interview des deux auteurs sur le site de "Perspectives ukrainiennes" :

Comment l'idée d'écrire un roman ayant pour toile de fond la catastrophe de Tchernobyl vous est-elle venue ? Nous savions que 2011 serait le 25e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, et nous avons pensé que c’était un moment propice pour sensibiliser les enfants et les adolescents à ce drame et à ses conséquences. Nous nous rappelons ce moment terrible, nous étions nous mêmes de jeunes adultes, et on nous rassurait en nous disant que le nuage radioactif s’était arrêté aux frontières de la France… Comme si la radioactivité se souciait de frontières ! Ce mensonge reste encore matière à triste plaisanterie 25 ans plus tard pour tous ceux qui l’ont entendu… Quant aux enfants actuels, nombreux sont ceux qui, en France, n’ont jamais entendu le nom de Tchernobyl. sylvie baussier

Comme si tout cela n’était plus que du passé sans intérêt. Or nous savons bien que les conséquences sont encore là, et bien là.

 

Comment avez-vous procédé pour vous documenter ? Nous avons consulté les archives de la presse écrite française, une vidéo tournée en URSS au moment de la catastrophe et dont la diffusion avait été interdite à l’époque ; nous avons lu La supplication, le célèbre recueil de témoignages de Mme Alexievitch, et les photos et textes de Igor Kostine… Ça a été un travail d’investigation long et passionnant. Nous en avons appris beaucoup sur les détails de l’affaire.

 

pascale perrierA quelles difficultés avez-vous été confrontées ? Il fallait que tout, dans le roman, soit vraisemblable. C’est pourquoi l’intrigue se passe dans la France actuelle. Nous ne voulions pas nous lancer dans un roman qui se passerait dans une Ukraine actuelle (nous ne la connaissons pas suffisamment pour être à l'aise en l’évoquant de trop près). Certaines difficultés peuvent paraître inattendues : nous avons fait appel à une professeur de russe pour que les fautes de français d’un des personnages principaux soient réalistes. Pour valider les détails techniques ayant trait au nucléaire, nous avons aussi demandé la caution d'un ingénieur spécialisé dans le nucléaire. Enfin, nous voulions mettre en scène une intrigue vivante qui ne donne pas dans le pathos ni dans le moralisme facile. Passer entre les écueils…

 
 Quel message souhaitiez-vous faire passer ? Bien sûr, Tchernobyl c’est du passé. Mais c’est aussi le présent des populations qui vivent autour du site. Plus largement, c’est une sourde menace dont on ne parle que quand les choses se gâtent, comme lors des grands incendies de l’été dernier, qui pouvaient remettre en circulation dans l’atmosphère des particules radioactives enfouies dans le sol. Et l’état du sarcophage qui recouvre le réacteur endommagé, qu’en savons-nous exactement ? Tchernobyl peut donc aussi devenir notre futur, malheureusement. D'autant qu'une nouvelle catastrophe vient de se produire au Japon... Être un citoyen à part entière, c'est d'abord savoir ce qui se passe. Sinon, comment peser les choses, comment réagir ?

 

Cette année l'Ukraine commémorera le 25e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl mais aussi les 20 ans de la proclamation de son indépendance, que cela vous inspire-t-il ? Le 25e anniversaire est l’occasion de sensibiliser les enfants aux avantages et aux inconvénients des centrales nucléaires, le plus objectivement possible. C’est aussi pourquoi notre roman comprend un dossier documentaire à la fin. Il est un moment de recueillement, de souvenir, mais aussi de réflexion nécessaire. Quant à l’indépendance de l’Ukraine, de ce point de vue, on ne peut qu’espérer que ce pays tout neuf aura les moyens de prendre soin de toute sa population, de la terre contaminée dont elle a hérité, et de ce monument en ruines qui menace de se réveiller si on n’est pas suffisamment vigilants.


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L'avis d'une bibliothécaire de Levallois :



Un petit roman pour la jeunesse mais qui devrait être lu par tous.
Juste quelques pages pour nous remettre en mémoire ce drame horrible survenu voici plus de vingt ans à la centrale nucléaire de Tchernobyl....
Au moyen d’un blog, une petite fille décide de mettre en ligne le journal intime de sa mère, qui, adolescente, vécut les événements dès les premières heures de l'explosion puisqu’elle habitait la ville de Pripiat, devenue au lendemain de la catastrophe une ville fantôme où personne ne pouvait plus vivre. Au travers de son témoignage, on réalise toute l’atrocité d’une telle catastrophe, le bouleversement terrible de la vie de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, les répercussions à long terme sur leur santé, les pressions politiques de l’époque, et les terribles conséquences environnementales qui en découlèrent. A méditer!


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Sur le site Bibliomanes :
 Nathalia, douze ans, publie, sur son blogue, le journal intime que sa mère, aujourd'hui décédée, a tenu pendant et à la suite de l'accident nucléaire de Tchernobyl de 1986. Depuis Poitiers, où enfant Svetlana avait émigré avec sa mère après la catastrophe, ne trouvant pas d'appuis auprès des autorités russes, elle avait refait sa vie et oublié le précieux document. Sentant la mort venir et ayant retrouvé ce souvenir dans leur grenier, Svetlana remet son journal à sa fille Nathalie. Or, lorsque cette dernière publie ces secrets entourant la catastrophe, cela provoque des remous et lui attire des ennuis. L'adolescente cherche de l'aide auprès de ses amis, car un certain Vlad tente de l'intimider et lui promet des représailles si elle ne met pas fin au Tchernoblog sans tarder... -- Un roman d'actualité, divisé en courts chapitres, qui retrace les grandes lignes de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl de 1986. La perspective contemporaine des événements, l'ajout de commentaires publiés sur le blogue ainsi que la saveur policière qui émane de l'enquête des jeunes permettent une distance qui allège la gravité de l'accident ukrainien dont on découvre des éléments troublants dans les passages du journal de Svetlana. Un dossier documentaire sur la catastrophe ainsi que sur ses suites, ce à quoi s'ajoute une description des différents types de centrales nucléaires, complètent cette lecture instructive qui met en garde contre la banalisation du danger que représente cette source d'énergie. [Louise Magistry]


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Sur le site Livrjeun :


Natalia, aidée de ses amis Fanny et Mouss, élèves de 6e en France, met en ligne sous forme d’un blog, la traduction du journal de sa mère qui vivait à Tchernobyl et qui est décédée récemment d’une maladie due à l’accident nucléaire de la centrale de cette ville ukrainienne. Natalia veut ainsi sensibiliser les jeunes de son âge, et les adultes aussi, aux dangers du nucléaire. Mais cela n’est pas du goût d’un certain Vlad qui menace Natalia si elle continue à divulguer de telles informations… Cette fiction, basée sur des faits réels, est accompagnée d’une partie documentaire succincte au sujet de l’énergie nucléaire, des différents types de centrales nucléaires et de l’accident de Tchernobyl et de ses conséquences. Le roman est constitué d’une partie narrative entrecoupée d’extraits du journal de la mère de Natalia, qui avait dix ans quand l’accident de Tchernobyl est survenu, ainsi que des réponses de certains internautes en réaction à ce témoignage. Ce sujet délicat est ainsi rendu particulièrement vivant et touchant. Dommage que certains éléments soient peu vraisemblables, notamment le personnage de Vlad et la précocité de Natalia et de ses amis. Mais l’important est de ne pas oublier les graves dangers liés à cette forme de production d’énergie, malheureusement d’actualité au Japon. Un roman intéressant et émouvant pour rappeler à tous que le nucléaire peut mettre en danger et même tuer de nombreuses personnes comme ce fut le cas à Tchernobyl. Cécile DENIS

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Sur le site 123 Loisirs

A la mort de sa mère, ukrainienne, décédée prématurément, Natalia découvre dans le grenier de leur maison son journal intime, « Le journal de Svetlana ». Au fur et à mesure que Natalia traduit les pages du russe en français, elle comprend alors l’ampleur de la tragédie survenue à Tchernobyl le 26 avril 1986 : l’horreur vécue par tous ceux qui, comme sa maman, résidaient à proximité, mais aussi le poids des conséquences pour les générations suivantes. Elle ne peut pas garder cela pour elle ; il faut que le monde sache ; il ne faut pas oublier ! Avec ses amis de classe de sixième, Fanny et Mouss, elle décide donc de créer un blog pour permettre au plus grand nombre d’accéder à ce témoignage d’une jeune femme à la fois témoin et victime de l’accident de la centrale nucléaire. Un certain « Vlad », cependant, ne semble pas apprécier que la vérité puisse éclater…

Une mise en scène vivante et actuelle, sous la forme d’un blog, qui permettra aux adolescents de réaliser ce qu’a représenté la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, un quart de siècle avant celle de Fukushima Daiichi (Japon), et leur donnera envie de réfléchir à la question de l’énergie au XXIe siècle. Quelques pages, à la fin de l’ouvrage, apportent des précisions sur le nucléaire, la catastrophe de Tchernobyl et les différents types de centrales.