Edito février - mars 2013

Plein de trucs à vous dire. D'abord, je dois vous faire part d'une tonne de nouvelle publications. Oui oui, une tonne, ou disons pour être exacte, six titres tout neufs, qui vont paraître d'ici la mi-mars.

Alors, par ordre d'arrivée chez le libraire : 

barbenoireLe mystérieux trésor de Barbe-Noire, un roman historique qui rôde sur les rives dangereuses des Caraïbes (Oskar)

Paul et Jules veulent suivre les traces de leur grand-père, qui était devenu pirate sous la coupe du cruel Barbe-Noire.

Mais parviendront-ils à trouver le trésor enfoui par le chef pirate ?

bonheur5lettresEnsuite, le début d'une pentalogie Le bonheur en 5 lettres (L'Archipel). "Les aventures décapantes d'une jeune fille d'aujourd'hui ; un univers aussi tendre que féroce" annonce la quatrième de couverture.

Les cinq lettres, ce sont cinq lettres que la mère de Chloé a écrites juste avant de mourir, et qui seront lues l'une après l'autre, chaque année à l'anniversaire de la mort...

Sujet grave ? Pas d'inquiétude, il est traité avec entrain, et convient à tous à partir de 12 ans environ.

 

Une semaine plus tard, le début d'une série coécrite avec Sylvie Baussier, Ma planète préférée (Gulf Stream): la famille Plume voyage de planète en planète, et découvre les habitudes curieuses des habitants : sur Bitumia, la voiture est reine. Sur Liquidia, on vit dans une bulle sous-marine, et sur Kipu, la consommation est reine. Des petits romans tout en couleur, pour les 8-10 ans.

kipu

bitumia

liquidia

celle que tu croisEt pour finir le mois en mars en beauté, un roman chez Rageot : Tu n'es pas pas celle que tu crois.

C'est le message que reçoit Louise, signé d'un mystérieux XD. Si elle n'est pas celle qu'elle croit, qui est-elle ?

Une quête d'identité dans un cadre montagnard. A partir de 11-12 ans.

Vous avez résisté à lire cet édito jusque là ? Alors vous tiendrez peut-être le coup à surfer sur mon tout nouveau blog, ouvert à l'occasion de mon voyage en Asie (5 semaines !). Le plus régulièrement possible, promis, je vous tiendrai au courant de mes périgrinations entre Pékin, Shanghaï, Hong Kong, Jakarta, Kuala Lumpur, Hanoï et Singapour, à la rencontre des élèves de CM2, 6è et 5è des lycées français, dans le cadre du prix Azimut.

Allez, bienvenue sur mon site et sur mon blog
N'hésitez pas à me faire part de vos remarques, 
et à bientôt pour un nouvel édito... 

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Edito janvier 2013

voeux

Deux mille treize, une année zen

C'est décidé, on évacue tout stress et on voit les choses du bon côté. Des exemples ? Immédiatement (et c'est du vécu, promis juré).

Exemple n°1 : un éditeur vous envoie des épreuves à relire d'ici 16h30, délai de rigueur. Boulot nécessaire : environ cinq à six heures. Et il est midi trente. Autrement dit, il faudrait vous jeter dessus séance tenante pour terminer à l'heure, oublier le repas et tout ce qui est en cours.

Ne dites plus : "Non mais c'est pas possible ! Pourquoi le ciel s'acharne-t-il contre moi ?". Ca, c'était avant. Maintenant, en 2013, vous appliquez la zen attitude.

Mode d'emploi : prenez votre respiration, une bonne goulée d'air frais, et renvoyez un mail du genre "La nuit est destinée au sommeil, le jour au repos et l'âne au travail". Et après réflexion, ajoutez "Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie." C'est signé Confucius, et ça repose immédiatement. Sauf qu'évidemment, il reste encore à tout relire, et rapido merci.

Exemple n°2 : Pour la cinquantième fois de la semaine, lors d'une intervention un élève vous demande "Mais d'où vous vient votre inspiration ?"

Ne bafouillez plus, en marmonnant que l'inspiration n'existe pas - ou si peu. Vous n'avez conscience que de la transpiration. Ca, c'était une réponse d'avant. Maintenant, en 2013, vous appliquez la zen attitude.

alors souriez et, la mine radieuse, répondez : "Qui comprend le nouveau en réchauffant l'ancien peut devenir un maître." Parce que l'inspiration est là, non ? Et ajoutez, pour plonger votre interlocuteur dans un abîme de perplexité : "Négligez et vous perdrez. Cherchez et vous trouverez. Mais chercher ne conduit à trouver que si nous cherchons ce qui est en nous." C'est encore signé Confucius.

Exemple n°3. La banque, pour une sombre raison que vous ne comprenez pas, vous a ponctionné trois fois ce qu'elle devait vous ponctionner. Depuis vingt minutes, vous subissez la musique d'attente crispante, au téléphone, avant d'être baladé d'interlocuteur en interlocuteur.

Calmez-vous, cessez de  vous lamenter et répétez en boucle les paroles de Confucius "Une injustice n'est rien, si on parvient à l'oublier." Ca marche du tonnerre, surtout si c'est la banque qui oublie.

Pour d'autres exemples, rendez-vous en 2014, dans "Le bonheur en cinq coups de balai". Chloé devient experte en zénitude. Enfin normalement, si je termine d'écrire le texte. Et si j'ai le temps de m'y consacrer au lieu de répondre au téléphone pour la douzième fois de la matinée - et de rédiger cet édito. Et si je reçois enfin le contrat. Enfin si je parviens à garder mon calme... Arrgh !  Tout Confucius n'est pas encore intégré, on dirait...

Allez, bienvenue sur mon site (super zen), n'hésitez pas à me faire part de vos remarques, 
et à bientôt pour un nouvel édito... 

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Edito décembre 2012

De l'ingratitude des personnages

Je me suis cassé le pied, ou plus exactement un orteil. Rien de grave, me direz-vous, et vous aurez raison. Sauf que j'ai dû apprendre à supporter des nuits d'insomnie. Lesquelles m'ont servi, entre deux élancements, à mettre au point de futurs scénarios de bouquins - si je les écris un jour. 

Mais là n'est pas la question. Ce qui m'a beaucoup amusé, c'est le parallélisme entre ce que je vis - l'immobilité forcée - et l'envie de bouger de mes personnages. Tout d'un coup, il me semble quasi impossible de les faire courir les uns après les autres.

Insurmontable l'idée de les envoyer loin, de les lever ou qu'ils trottinent dans  l'air frais du matin. Les bagarres se réduisent à deux phrases elliptiques, les balades à deux lignes de paysage. Mes personnages, j'aurais plutôt envie qu'ils restent avec moi, à la chaleur du poèle, et qu'ils m'aident à béquiller d'une pièce à l'autre.

Mais mon égoïsme n'aura pas raison de leur énergie. Oui vous avez raison, personnages que j'ai créés, continuez à vivre, à courir, et ne vous inquiétez pas de cette auteure acariâtre qui vous incite à garder le lit. N'acceptez pas la parlotte verbeuse qu'on vous impose ; à toute chose, préférez l'action...

Jusqu'à présent, j'aurais été prête à jurer que des personnages dignes de ce nom étaient indépendants de moi. Oui oui je suis capable de faire la différence entre eux et moi, oui ils ont leur propre caractère, une démarche et une soif de vivre qui leur sont propres.

Mes convictions se fracturent en même temps que mon orteil ; à quoi la création tient-elle, tout de même, et quelle ingratitude !

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Edito novembre 2012

De l'idée au Chili

Une fois n'est pas coutune, partons explorer les bas-fonds de Santiago du Chili. Ceux où se déroulent les rixes les plus violentes, les disputes les plus âpres. 

Sauf que. Au lieu de se battre bêtement avec les poings, ils ont eu l'idée de se battre avec... des mots !

C'est ainsi qu'est née la "lucha libro", une sorte d'improvisation littéraire. Lisez plutôt cet extrait de "Courrier International" (la totalité de l'article ici, avec les références et tout et tout) :

"L'avenir de la littérature péruvienne se joue sur un ring. Tous les lundis, assis face à un ordinateur, devant un jury impitoyable et un public fasciné qui applaudit ses favoris, une poignée d'écrivains masqués se battent en duel. Un contre un, par élimination directe. Les participants ont cinq minutes pour écrire une histoire qui comprend trois éléments choisis par les organisateurs. La récompense ? L'admiration du public et la publication d'un livre. Les perdants sont non seulement exclus de la compétition, mais ils doivent aussi tomber le masque, selon un rituel fondé sur l'humiliation auquel se soumettent les catcheurs vaincus au Mexique."

Bon, la fin sous forme d'humiliation, on s'en passerait volontiers. mais vous ne trouvez pas que l'idée est formidable ? Allez, on essaie de s'y mettre ?

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Edito octobre 2012

Pourquoi je ne suis pas sur les réseaux sociaux

Ni une question de principe, ni une position inflexible. Mais pour l'instant, je résiste aux réseaux sociaux. Ce truc-là, c'est comme la cigarette. Une fois qu'on a commencé, on ne peut pas s'arrêter.

A tous ceux qui s'étonnent de mon absence sur ces réseaux, voici quelques raisons :

- D'abord, une question de temps. Papoter sur FB, c'est s'attarder devant la machine à café. Très agréable, mais je me connais : j'ai tendance à y rester, puis y revenir, et encore un petit coup, allez juste deux minutes, non dix... Bref, la meilleure arme anti-concentration que je connaisse. Ne vaut-il pas mieux prendre le temps d'un bon coup de téléphone, d'un vrai mail, ou d'une rencontre en chair et en os (pardon si ces mots-là ne font plus partie de ce siècle) ?

-  Ensuite, une réticence vis à vis du système de base. La notion même d'accepter ou de refuser des "amis" me semble favoriser le mélodrame. Qui inclure, qui  exclure ? Il y a les populaires, avec une tonne d'amis, face aux minables qui tournent en rond avec un nombre d'amis faiblard.

Et puis je me connais, moi et ma timidité (relent de cour d'école mal digéré). Le "Eh oh, tu veux bien être mon ami ? Allez, s'te plaît !"  ne me vient pas naturellement. Il faut croire que je suis une névrosée des relations sociales virtuelles, je n'ose même pas poster des commentairessur les blogs. oui, je sais, c'est pathologique, vous pouvez rigoler.

- J'ai aussi une réticence vis-à-vis du contenu. Pour ce que j'en ai vu, les conversations sont loin d'être stimulantes intellectuellement. Ou, lorsqu'elles le sont, on se contente le plus souvent de répondre un simple "J'aime" (non, même pas : un pouce levé). Le top en matière de dialectique. Le seul avantage, c'est qu'on évite les fôtes d'ortaugrafe et de franssé.

Et que dire, que taire ? Je ne parle pas tant du mélange vie privée / vie professionnelle, qui peut être compliqué à gérer. FB, c'est votre vitrine. Vous n'y incluez que les trucs qui vous plaisent, les événements qui vous mettent en valeur. Je ne suis pas persuadée que  les contacts qui s'ensuivent soient basés sur la sincérité. Un nouveau code de relations, qui dépend aussi de ce que vos "amis" vont dire. Parce que de lien en lien, on aboutit parfois à quelque chose que vous auriez voulu cacher...

- Impossible enfin de ne pas évoquer cette "pieuvre" du web, ce réseau de contrôle qui connaît tout de votre vie, de vos sites préférés et de vos habitudes. FB, idéal pour un profilage parfait de votre personnalité. Et gentiment, cette société monnaie ces informations à d'autres. La virtualité devient un système économique dévorant la liberté de chacun. Rétention et utilisation de données personnelles, sans que personne n'y voie le moindre souci. 

Voilà... Mais encore une fois, rien de provocateur ni d'accusateur là-dedans. Et qui sait, peut-être bientôt nous rencontrerons-nous parmi les adeptes du groupe "je déteste les réseaux sociaux"...

Et sinon...

En ce moment, je corrige les épreuves du roman à paraître au mois de mars chez Rageot ; je travaille aussi en duo sur un autre texte plein de promesses, de couleurs et de voyages. Et je relis attentivement le tome 2 de la série à paraître au printemps chez Galapagos - celle où on nage en plein bonheur. Sans compter les autres projets à venir.

Peut-être pour ça que je ne prends pas le temps de tchater avec vous...


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Edito septembre 2012

Bonne année !

Si vous voulez mon avis, il faudrait décaler le début de l'année au mois de septembre. Parce qu'en janvier, rien ne démarre. On est dans la continuité. Tandis que début septembre... Ah début septembre tout change. Les  niveaux de classe des enfants, les activités (oui, oui, je me mets à la danse, c'est sûr ! - enfin si je trouve le temps, et si j'ai l'énergie), le rythme, les envies, et même l'agenda...

Alors plutôt que de souhaiter la bonne année en plein hiver, perdu sous une écharpe et avec un début de rhume, je propose un joyeux transfert : souhaitons une bonne année à tous, dès maintenant. Et oublions les saveurs microbeuses du coeur de l'hiver, quand la "bonne année" n'est qu'une formule de politesse.

En ce nouveau début d'année donc, mon programme de travail est plaisant. J'ai de quoi m'amuser, c'est clair. Et c'est tant mieux.  Je vais partir en orbite sur d'autres planètes, nager en plein bonheur encore pour plusieurs épisodes, et  me décaler au début du dix-huitième siècle. Quede projets motivants !

La sortie du mois

les vêtements

En septembre, vous pourrez savourer un tout nouveau tome des "Expressions françaises" : les vêtements sous toutes les coutures, de la botte au chapeau !


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Edito été 2012

"De toutes façons, lire, ça ne sert à rien ! m'annonce un garçonnet d'une dizaine d'année. Toutes les histoires, elles sont déjà en film, et c'est beaucoup mieux comme ça."

Tu as raison, certaines histoires ont été transformées en film. C'est une vision, un point de vue, une adaptation par des acteurs et un réalisateur donnés. Mais est-ce  que le livre ne t'aurait pas apporté davantage, est-ce que les personnages auraient eu la même allure ? Est-ce qu'ils auraient répondu aux questions qui te préoccupent en ce moment, de la même manière ?

Parce que lire, ça sert à ça, aussi. Lire, c'est  permettre la rencontre entre deux univers. Celui qui est raconté, et le sien, dans lequel on a tendance à s'engluer. Lire, c'est donc prendre du recul sur ce qu'on vit, lui donner une note d'humour, d'amour, de séduction.

Dans un bon livre, chacun voit ce qu'il veut - ce dont il a besoin. Et la magie s'opère : une relecture quelques mois plus tard, peut apporter complètement autre chose. On voit tout d'un coup l'énergie des personnages, qui nous galvanise aussi. Ou l'humour, qui nous délasse. Ou la justesse des questions.

C'est pourquoi il me semble que livres et films sont complémentaires. L'effort d'imagination imposé par la lecture, pour visualiser les personnages et leur donner vie, est largement récompensé par l'apport qu'ils t'offrent. D'une certaine manière, tu les modèles à ton image, selon tes besoins et tes envies.

Et ça, c'est un cadeau inestimable.

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Edito juin 2012

Vendredi dernier, rencontre dans une école dans le cadre du salon de Cherbourg (oui, oui, ça s'est très bien passé, merci). Habituellement, les enfants me demandent pourquoi j'écris. Et je réponds un habituel "amour de la lecture", ou "amour de l'écriture", en faisant le rapprochement avec le métier qu'ils envisagent, eux (ils veulent devenir footballeur parce qu'ils aiment le foot, ou vétérinaire parce qu'ils aiment les animaux). Mais cette fois, un jeune garçon me demande : "A quoi ça sert d'écrire ?".

Voilà une vraie question. Sur le moment, j'ai répondu par une pirouette, du genre "Ca sert à vivre" ; et j'ai prolongé en disant qu'on pouvait se demander, tant qu'à faire, à quoi servait la vie. On s'est baladés ensemble sur ces rivages fragiles pendant quelques minutes. J'ai d'ailleurs été stupéfaite de la justesse de leurs remarques. Mais ça ne résolvait rien. Parce que oui, à quoi ça sert, d'écrire ?

Alors, en guise de réflexion, je vous laisse avec Roland Barthes, interrogé par un magazine italien en 1969 :

Je puis seulement énumérer les raisons pour lesquelles j’imagine écrire :

1 – pour un besoin de plaisir qui, on le sait bien, n’est pas sans rapport avec l’enchantement érotique ;

2 – parce que l’écriture décentre la parole, l’individu, la personne, accomplit un travail dont l’origine est indiscernable;

3 – pour mettre en oeuvre un “don”, satisfaire une activité distinctive, opérer une différence ;

4 – pour être reconnu, gratifié, aimé, contesté, constaté ;

5 – pour remplir des tâches idéologiques ou contre-idéologiques ;

6 – pour obéir aux injonctions d’une idéologie secrète, d’une distribution combattante, d’une évaluation permanente ;

7 – pour satisfaire ses amis, irriter ses ennemis ;

8 – pour contribuer à fissurer le système symbolique de notre société ;

9 – pour produire des sens nouveaux, c’est-à-dire des forces nouvelles, s’emparer des choses d’une façon nouvelle, ébranler et changer la subjugation des sens ;

10 – enfin, [...] pour accréditer ainsi la valeur supérieure d’une activité pluraliste, sans causalité, finalité ni généralité, comme l’est le texte pour lui-même.

Et de votre point de vue, ça sert à quoi d'écrire ?

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Edito mai 2012

En guise d'édito, voici en exclusivité (mondiale, l'exclu, attention !) le début de "Condamnée à écrire", le roman co-écrit avec Sylvie Baussier, et qui paraît le 1er juin :

La juge pour enfants m’a jeté un coup d’œil en tapotant son brushing. Sa voix forte a envahi son petit bureau, déjà plein à craquer. Nous étions cinq, face à elle : d’un côté ma mère, grande blonde en tailleur beige et au visage défait sous son maquillage replâtré à neuf, mon avocate à l’air pincé, et moi. Puis, à un mètre de nous, un petit mètre aussi infranchissable qu’un gouffre, la mère éplorée de l’autre et son avocate, qui ne nous accordaient pas un regard.

— Emma, ton acte est grave, et puni par la loi. Mais pour cette fois, pas de prison. Je te trouve bien jeune pour être enfermée... Tu vas bénéficier d’un protocole expérimental tout à fait original. J’espère que ta peine t’aidera à te reconstruire, Emma. Et à réparer. Car tu dois réparation, ne l’oublie pas.

Un « protocole expérimental » ? C’était comme une sorte de médicament, ou une opération douloureuse ? Pas question de dire que je ne comprenais pas. Plutôt mourir. La juge Pardi a ajouté plus bas :

—Voilà, tu restes en liberté, tu iras au collège. Mais tu es condamnée à écrire. Tu seras suivie par un éducateur.

La mère de l’autre s’est levée dans un raclement de chaise indigné, tandis que son avocate murmurait dans sa moustache brune, assez fort pour que tout le monde l’entende :

— Une mesure de réparation ! Et puis quoi encore ? Quelle honte ! Après ce qu’elle a fait, on ne l’enferme pas !?

 Condamnée à écrire... Pourquoi pas condamnée à pleurer une heure par jour ? C’était n’importe quoi, n’im-por-te-quoi. Qu’est-ce que je pouvais répondre ? De toute façon, l’avocate m’a quasiment mis la main sur la bouche pour m’empêcher de protester.

Moi, j’aurais préféré aller en prison. Les gens ne comprenaient pas, c’était pourtant simple : je n’en pouvais plus des élèves du collège, ces faces de rats sûrs d’eux, tous avec les mêmes fringues et les mêmes tourments d’enfants gâtés. Quant aux reproches des profs, je ne les supportais plus ; « Emma, fais un effort », « Emma, tu peux travailler mieux ». Et ma mère, si parfaite, si courageuse que j’en détestais même le mot courage. Ne parlons pas de notre appartement, digne d’un magazine de décoration, trop net, trop glacé, trop mort.

J’avais tout pour être heureuse, en somme. Sauf que... une pierre pleine de larmes, une pierre maudite et incassable avait pris la place de mon cœur. Je n’en pouvais plus. Avant... oui, avant, dans une autre vie, j’avais sans doute été une petite fille sage, écoutant sa maîtresse, lisant et dessinant, collectionnant les bonnes notes... Mais depuis, ma vie avait tellement changé. Je ne reconnaissais plus rien : ni mon père, ni mon frère, ni ma mère, ni moi. Surtout pas moi. J’avais des envies de tout foutre en l’air. D’ailleurs, j’avais presque foutu quelqu’un en l’air. Alors, le soir, en m’endormant, je rêvais que j’étais en prison. Un endroit idéal pour me cacher. Un refuge bizarre et moche où j’aurais pu faire mon trou.


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Edito avril 2012

La liste des "ça-vaut-quoi"

Dès qu'il écrit, l'écrivant est soumis aux affres du doute : "quelle est la valeur de ce que je produis ?" se demande-t-il plein d'angoisse. Dans les premières années de scolarité, les textes de l'écrivant-en-formation sont lus par un enseignant, qui évalue et juge. Le malheureux ne remet pas trop en question son avis, il se contente d'un gros soupir (ou d'un sourire éclatant). Et il essaie de corriger ses défauts

Mais quand l'écriture devient métier, les évaluations sont plus perfides. Il y a d'abord le couperet de l'éditeur, puis celui du lecteur.

Et il est parfois très difficile de se repérer dans la jungle des "ça-vaut-quoi", tant l'écrivant manque de recul sur son texte.

Donc voici en vrac les questions que je me pose, une fois mon texte abouti, et avant la lecture d'un tiers :

- Quelle est l’idée générale de mon histoire ? (en une phrase ou deux)
- Pourquoi cette histoire ? Le thème est-il riche ?
- Quelles questions est-ce que je voudrais que mon histoire soulève ?
- Quels liens existent entre mon histoire et moi ?
- Quel est l’atout principal de cette histoire ?
- Quelles sont ses faiblesses ?
- L’époque, la saison, le lieu : est-ce caractérisé ?
- Quel film ou quel roman connu se rapproche de mon histoire ? Quelles sont les différences ?
 
- Qu’est-ce que je sais de mes personnages ?
- Après quoi courent-ils ?
- Quelles sont leurs faiblesses, leurs atouts ? Leurs conflits intérieurs ?
- Quelle cohérence, quelle épaisseur ont-ils ?
 
- En lisant, suis-je emportée, amusée, étonnée, émue, voire bouleversée ? Bref, quel sentiments est-ce que j’éprouve ?
- Le scénario est-il bien bâti ?
- Le rythme est-il porteur ?
- Est-ce qu’il y a des clichés, des personnages ou des événements trop caricaturaux ?
- Y a-t-il une écriture, un univers particulier ? Le style utilisé correspond-il à ce que je raconte, à ce que je veux dire ?
- Quel plaisir, quel service, quel souffle cette histoire apporte-t-elle à des enfants ou des ados ?
- Cette histoire correspond-elle à leurs capacités de lecteurs ?
- Quelle collection apportera le meilleur support à ce texte ?


Maintenant, à vos stylos et à vos corrections ! Il se peut qu'il y ait encore du travail...

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Edito mars 2012

Du choix d'un titre

Pour l'éditeur, comme pour l'auteur, le choix du titre est un ingrédient essentiel. Avec un mauvais titre (et une couv ratée), le flop est garanti. Mais oui, mais oui, j'ai déjà testé ! En revanche, un titre accrocheur est un des éléments qui peut permettre au livre de frôler le top ten des children best sellers (en anglais dans le texte).

Nous nous étions mises d'accord, avec Sylvie Baussier, pour "Classé confidentiel", notre roman à quatre mains qui sort au mois de juin... Mais c'était compter sans l'action du directeur artistique : "Ce titre ne correspond pas au contenu, nous a-t-il signalé. Il faut le changer." Bon, pas faux. 

Dans ces cas-là, on se gratte la tête, et on essaie de trouver mieux. Ou différent. En l'occurrence, durant deux jours, nous n'avons fait que ça. Réfléchir à un nouveau titre, se gratter la tête, noter une idée et la soumettre, soupirer, se gratter la tête.

Les suggestions étaient multiples, aucune ne convenait, même quand notre tête a été ratissée. Nous avons pensé à "Deuxième chance", mais Disney et Hachette avaient déjà eu la même idée. Bon, alors quoi ? "Saisis ta chance", "Peine en capitales", "Peine perdue" ? C'est en voyant l'illustration de couverture que le titre s'est finalement imposé. Ce sera "Condamnée à écrire"... Et on verra bien si ce choix est judicieux ou pas !  

Résultats du concours "Pièges sur la neige"

Tous les morceaux de papier avec vos noms glissés sous une épaisse couche de neige, une main innocente (équipée de gants épais) qui tire au sort. Et le résultat est... illisible ! Grrrr, j'aurais dû me méfier, le stylo coule sous l'effet de l'eau.

Ah non, attendez, on arrive quand même à lire : bravo Hélène ! Je vais tout de suite t'envoyer ton exemplaire.

Et merci à tous d'avoir participé ! Bientôt, un nouveau concours, allez, séchez vos larmes.

On trinque...

Et puis ce mois-ci, en dehors du premier anniversaire de l'accident de la centrale de Fukushima le 11 mars, on commémore aussi le centenaire du naufrage du Titanic.

Je ne sais pas si vous avez envie de trinquer dans des flûtes à champagne grand luxe pour fêter l'événement, mais vous allez pouvoir lire "Panique sur le Titanic" dès le 16 mars, une reconstitution non pas du naufrage, mais des heures qui l'ont suivi : dans le canot 14, la peur et l'affolement règnent...


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Edito février 2012

"Pièges sur la neige" à gagner !

Vous qui rêvez de lire mon dernier opus, sur les conquérants du Mont Blanc, ce message est pour vous. Avec un peu de chance, vous n'aurez pas besoin de l'acheter : je vais vous l'envoyer...

Il suffit de s'inscrire dans les commentaires ci-dessous (ou de m'envoyer un mail à l'adresse pascale.contact (a) free.fr), et de noter les trois mots que le terme "neige" évoque pour vous. Et parmi tous les participants, je tirerai au sort l'heureux gagnant (pas en fonction de vos propositions, non, ça c'est juste pour sentir le doux crissement de la neige sous vos pas). 

Attention, c'est parti pour le concours ! Résultats dans l'édito de mars...

Où il est question de délais...

Pour moi cette année, le mois de février sera très studieux. J'ai plein de chouettes projets à terminer ou à avancer. Pour l'instant, tout doit rester top secret, mais un peu de patience, vous en saurez plus dans les mois à venir.

Oui, je sais, les délais sont longs entre l'écriture et la parution. On me demande souvent combien de temps ça dure. La réponse est très variable.  Parmi les livres que j'ai publiés, le délai le plus court a été de trois mois. Trois mois entre le moment où le manuscrita été remis à l'éditeur, et le moment où le livre est arrivé dans les librairies.  Mais c'est une exception; d'ailleurs il s'agissait d'une commande (donc pas de comité de lecture dévoreur de temps) non illustrée (donc aucun laps de temps laissé à l'illustrateur). Généralement il faut compter entre huit mois et deux ans.

Par exemple, pour un  projet de collection qui doit paraître en mars 2013, nous devons rendre notre copie à la fin du mois de... mars 2012. Un an entre les mains des éditeurs pour relire et corriger les coquilles, préparer les illustrations, la maquette, les mises au point des titres, des prix, etc. Sans compter l'effet "teasing", ce processus de marketing qui consiste à attirer le chaland en l'alléchant sur ce qui va suivre (concrètement, cela signifie insérer à la fin du tome 1, le premier chapitre du tome 2... ce qui implique qu'il soit déjà écrit, relu et affiné !).

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Edito janvier 2012

Code des pirates version 2012

En ce moment, je travaille sur les pirates, ces affreux pilleurs de navires qui ont curieusement bonne presse. 

Le saviez-vous ? Ils signaient une chasse-partie entre eux, qui régulait leurs relations. Je me suis contentée de remplacer quelques mots par ci, par là, et vous verrez que le code est encore valable en 2012, jugez-en par vous-même :

- Un auteur ne doit pas livrer un secret ni s'échapper de son texte sans avoir mûrement préparé sa sortie. (Sanction : abandon sur une île déserte.)
- Un auteur doit entretenir ses armes de travail pour l'écriture.
(Sanction : confiscation de sa part de trésor et bug dans son disque dur.)
- Un auteur ne doit pas voler un autre auteur. (Sanction : débarquement à terre avec ordi et vivres coupés.)
- Un auteur ne doit pas déserter l'écriture. (Sanction : peine de mort.)
- Interdiction de laisser un texte se consumer seul, sans attention ni surveillance. (Sanction : 39 coups de fouet - refus d'éditeurs.)

Au menu de janvier

Une sortie et une réédition ce mois-ci. La sortie, c'est celle de "Pièges sur la neige - les conquérants du Mont-Blanc", qui suit les traces de Jacques Balmat et du docteur Paccard jusqu'au sommet immaculé du Mont-Blanc. Un récit facile à lire, pour les amoureux de montagne.

La réédition, c'est celle de "Naufrage à Vanikoro", qui sort dans une nouvelle édition de poche toute jolie et toute pas chère. On a en a profité pour relire le contenu, améliorer quelques détails, et zoup, c'est reparti pour un tour. Plus pratique dans les écoles et les collèges ! Du coup, l'éditeur Oskar a fait rédiger, par un spécialiste du genre, une fiche pédagogique pour optimiser l'étude du livre en classe. C'est pas beau, ça ?

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Edito décembre 2011

La grand-foire

Montreuil. Fin de l'édition 2011. Encore une fois, sentiment mitigé après cette grand-foire au livre de jeunesse. Il y en a beaucoup, partout.

On rencontre des gens, beaucoup de gens, on pratique le deux-bises-comment-ça-va-bien-et-toi, avant d'être happé par quelqu'un d'autre. C'est ce qu'on appelle des échanges enrichissants. Et constructifs.

Oui, on voit des têtes, on a le sourire figé au visage, on a chaud, on voit des livres, rarement ceux qu'on a commis. C'est Montreuil, quoi. On réalise que tout va très vite, trop vite.

Pour moi, c'est chaque fois un peu dur, cette foire aux vanités, cette foire à la représentation, à la Tu-sais-moi-j'ai-fait-ça.

Alors je suis bien contente de retrouver mon cocon, et de me remettre au travail. En route vers de nouveaux projets !

A petits pas

Certains livres ne font pas beaucoup de bruit au moment de leur sortie. Ils s'ajoutent, discrets, aux rayonnage des étagères. Eet puis, progressivement, les échos arrivent. On aime, on renchérit, on questionne.

C'est le cas de "Disparitions dans l'atelier de Gauguin", que j'ai écrit avec Hélène Masson-Bouty.

Donnez-nous votre avis, faites vivre le livre en le critiquant, en prolongeant la lecture de vos questions. On aime ça, nous, le service après-écriture !

Et merci à Stéphane Bouron, qui enseigne dans un CM2 d'une école de Rabat au Maroc, et prend le temps d'assumer une émission radio hebdomadaire. Vous pourrez écouter ici l'interview de la charmante Lina, à propos de Gauguin... 

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Edito novembre 2011


Plusieurs chantiers

On me pose souvent la question de savoir sur quel livre je travaille. En fait, j'ai toujours plusieurs chantiers en même temps. Chaque jour, je m'absorbe dans deux ou trois univers. Les histoires n'en sont généralement pas au même stade. Ce n'est pas forcément un choix, c'est aussi parce que je suis obligée de répondre aux demandes.
Un exemple concret : nous sommes le jeudi 3 novembre. Mon petit programme des jours à venir :
- relire "Naufrage à Vanikoro", qui va sortir dans une collection de poche. Je dois reprendre la version publiée, traquer les erreurs de typographie, les éventuelles maladresses, et corriger le tout. En lien avec ma co-auteur. A rendre pour lundi 7.
- revoir les détails de l'histoire qui doit paraître en mars prochain dans le magazine "Je lis des histoires vraies". En lien avec la rédactrice en chef. A rendre pour lundi 14 impérativement.
- peaufiner mon "gros" roman, actuellement en phase d'ultime relecture, pour le présenter au directeur de collection. Je me suis engagée à lui envoyer pour la mi-novembre et je suis loin d'avoir terminé.
- décharger mon cerveau en ébullition après la mise au point d'un synopsis (génial, c'est évident) pour un futur roman co-écrit avec Sylvie Baussier. Ce qui veut dire qu'on se prépare à écrire. Pour l'instant, on tâtonne, on s'essaie à un ton, un style, un mouvement. D'ici peu de temps, ce sera la phase active et intense du premier jet.
- me rendre dimanche au salon du livre d'Evreux. Départ à 7h45 de la maison, retour à 20h.
Qui a dit que la vie d'un auteur était paisible, faite de rêves et de solitude ?

Magie des interventions

Les interventions dans les classes se suivent mais ne se ressemblent pas forcément. Certaines fois, on a l'impression d'avancer sur un chemin balisé à l'avance. A Bordères (petit village tranquille des Pyrénées Atlantiques, dans la plaine de Nay ; le salon du livre jeunesse s'appelle "Frissons à Bordères", programme alléchant s'il en est) la magie a fonctionné. Et je parle bien de magie, pas d'illusion. La magie, c'est quand le sentier habituel explose. On se met à gravir ensemble des collines. Les enfants sont tellement passionnés qu'ils ne posent plus les questions habituelles (comment vous vient l'inspiration, combien de livres avez-vous écrits, etc) parce qu'ils ont des interrogations plus essentielles sur le contenu. La magie, c'est aussi quand ils vous font comprendre des choses sur vos livres. Quand ils sont allés au-delà de ce que vous pensiez possible pour leur âge. Quand ils vous font le cadeau essentiel de lire, de comprendre, et d'en redemander.
Alors vive les frissons à Bordères !

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Edito octobre 2011


Auteur à temps plein

Un peu de recul depuis que j'ai quitté cette vaste maison de l'Education nationale, pour me "consacrer" (selon l'expression incontournable) à l'écriture. Autant le dire, bilan très positif. Je suis heureuse de me lever le matin et de sauter illico sur mon siège de bureau, je suis heureuse de passer des heures devant mon ordinateur, de supporter le mal au dos, de m'échiner sur des histoires rocambolesques, de passer des heures sur Internet ou dans les livres pour rassembler de la documentation... Les éditeurs répondent à l'appel (très très lentement, mais bon, prenons notre mal en patience), et c'est tant mieux. J'essaie maintenant de vraiment accorder le temps nécessaire pour construire mes histoires, les nourrir et les suivre. Pari tenu ? A vous de me le dire !

Silence des médias autour de Fukushima

Il paraît que le livre "Japon touché au coeur" démarre bien (c'est ce que nous dit l'éditeur). Tant mieux. Il reste que je suis inquiète quant au silence médiatique dont nous sommes entourés. Oh bien sûr, on trouve un entrefilet ici ou là, distribuant les informations que Tepco aura bien voulu donner. Mais la réalité dépasse la fiction que nous avons décrite, et personne ne s'en préoccupe. Les six mois de l'accident sont passés totalement inaperçus (c'était le 11 septembre, et tous les projecteurs étaient braqués sur les Etats-Unis). Pourtant, rien n'est résolu, là-bas.

Des expressions, encore des expressions

Un nouveau livre avec des expressions sur le corps, qui devrait arriver dans les librairies au milieu du mois. Cette fois, je me suis penchée sur le corps : prendre les jambes à son cou, tiré par les cheveux...
Le travail autour de ces expressions du quotidien m'amuse toujours autant, et il est vraiment plaisant de voir qu'en classe, les élèves adorent aussi.

 

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Edito septembre 2011

A nouvelle année scolaire, nouvelles résolutions : chaque mois, je diffuserai ici un édito. Actualité littéraire (et pas que la mienne), coups de griffe, instants d'émotion...

Commençons par mon dernier bouquin, paru chez Oskar : Des mots qui vienennt d'ailleurs. Il s'agit d'explorer les origines géographiques de la langue française. Non, le français ne vient pas uniquement du latin et du grec. Nous avons glané des mots un peu partout dans le monde. Comme d'habitude dans cette collection Des mots pour comprendre, j'ai essayé de les développer de manière ludique. Pari tenu ? A vous de me le dire !

Et puis à venir ce mois-ci Japon touché au coeur. C'est un roman co-écrit avec ma complice Sylvie Baussier, que l'éditeur Oskar nous avait commandé. La genèse : nous venions de sortir Tchernobyl, bienvenue en enfer quand le séisme et le tsunami japonais ont ravagé le Nord du pays.  Du coup, les choses se sont enchaînées, et nous voilà parties à écrire à chaud, guettant l'actualité, et peaufinant nos personnages pour qu'ils restituent bien le malaise. Débat sur le nucléaire, catastrophes naturelles, déchirements familiaux : les angles d'attaques étaient multiples. Espérons que nous avons mené à bien une histoire intéressante. d'ores et déjà (c'est la première fois !) avant même la parution du livre, déjà un article est prévu dans le Citrouille du mois de septembre.


Bienvenue sur mon site, n'hésitez pas à me faire part de vos remarques, et à bientôt pour un nouvel édito...