Pascale Perrier auteur de romans jeunesse

 

Le bonheur en cinq lettres
 

bonheur5lettres

D'après le magazine Psychologies (avril 2013) :

Notre sélection
Les cinq lettres, ce sont celles écrites par la mère de Chloé, morte en laissant derrière elle ses trois enfants, ados et désormais seuls. Le père vit aux antipodes, et les frères et soeurs vont devoir se débrouiller. Cela pourrait donner un livre sinistre. C’est le contraire : il est tonique comme un smoothie vitaminé et rigolo.

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Inter CDI mars 2013 :
intercdi mars 2013

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Sur le blog "La mare aux mots"
(...) Alors que le sujet est particulièrement difficile, Pascale Perrier sait toucher et émouvoir, sans tomber dans la mièvrerie. J'ai souvent trouvé que le ton était juste. (...) J'ai aimé cet équilibre entre réalisme et optimisme : ce n'est ni tout blanc, ni tout noir, et bien plus réaliste ainsi ! Les mots sont choisis et le style percutant, mais très souvent, on sourit. (...) Il me tarde de découvrir la suite !
By Marianne. L'intégralité de l'analyse ici.

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Sur le blog "Les lectures de Koko"
Mon avis : 

(...) J'ai adoré les personnages. Je me suis tout particulièrement attachée a Chloé, j'avais envie de la suivre encore et encore. La vie ne sourit pas vraiment à cette pauvre jeune fille et pourtant elle est toujours debout, à se battre. Rien que le fait que son anniversaire tombe le 21 décembre, soit 3 jours avant la mort de sa mère est complètement déprimant.
Joséphine, la grande sœur de 18 ans, à la carrière prometteuse, est très gentille. Étant plus âgée que Chloé, elle se débrouille relativement mieux.
Gaspard est fou de jeux vidéos et de musique opéra (les deux vont pas ensemble, non ?), c'est un peu le rigolo de la bande.
Et pour finir, Joséphine, la meilleure amie, qui est probablement celle qui m'a le plus énervée... Un peu trop superficielle à mon goût.

Ce petit livre de 200 pages se dévore. Il est constitué de 5 parties qui correspondent à 5 années et donc à 5 ouvertures de lettres.
L'histoire est très intéressante mais j'aurais aimé qu'elle soit un peu plus approfondie. En fait, tout est monopolisé par les lettres laissées par la mère, mais on n'en sait pas tellement quand même... L'auteure nous parle plus de la vie d'adolescente de Chloé que des lettres. J'aurais préféré savoir ce que Chloé en pensait plutôt que d'être au courant de ses relations amoureuses ou ses notes scolaires ! Ses sentiments concernant les lettres passent sous la trappe, nous ne savons pas si elle ça l'énerve (ça retourne un peu le couteau dans la plaie quand même) ou si au contraire ça l'attendrit, lui fait plaisir.
Une lettre pour chacun de ses enfants, mais celles de Joséphine et de Gaspard, elles sont où ? Aucune indication de ce côté. Nos trois héros n'en parlent jamais entre eux ni rien, dommage.

Nous refermons le livre sur une très jolie fin et une morale qui fait rêver. J'ai rarement lu une fin si bien construite pour un one-shot.
Même si ce livre souffre d'un léger manque de profondeur, j'ai passé un très bon moment avec !

Ma note : 4/5

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Sur le blog "Les chroniques de Madoka"

Mon avis : ****

Un livre très fort en émotion ! On ne peut être qu’admiratif devant ces trois jeunes gens qui font tout ce qu’ils peuvent pour dépasser la mort de leur mère et se faire une vie heureuse…

 Chloé est donc une jeune fille de quinze ans. Elle est heureuse malgré son père divorcé qui vit sur une île paradisiaque et a refait sa vie. Sa grande sœur, Joséphine suit des études de médecine et Gaspard se destine aux jeux vidéo ! Tout semble donc aller pour le mieux mais leur mère est atteinte d’un cancer et décède en l’espace de quelques semaines…

Assomés, les jeunes gans tentent de faire face…Joséphine est la tutrice légale de Chloé et Gaspard…Mais la vie quotidienne n’est pas plus facile pour cela. Chloé se sent très seule car son frère et sa sœur savent déjà ce qu’ils veulent faire dans la vie tandis que la jeune fille tente de surmonter l’immense vide avec tristesse, courage et parfois ironie…

Une lettre annuelle est laissée par leur mère, piètre réconfort pour Chloé qui aurait tellement besoin d’aide et d’amour !

 Un récit triste, ironique, intense et émouvant à la fois !

On suit Chloé dans son combat quotidien pour ne pas sombrer dans le chagrin…

Heureusement entre les petits tracas du quotidien, les études, son amie Marjolaine et son très séduisant frère, Chloé va trouver de quoi se distraire…

Nous suivrons son destin pendant cinq années, où de la jeune lycéenne viendra le temps de l’université, des amours et des questions existentielles sur l’avenir…

 Un magnifique roman qui se laisse découvrir d’une traite !

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Sur le site Les jardins d'Hélène : Chloé Avanel a 15 ans quand sa mère meurt d’une tumeur au cerveau. Se sachant condamnée, la maman a tout prévu : assurance décès pour financer le quotidien et les études de ses petits, et 5 lettres pour les accompagner dans leur passage à l’âge adulte, 5 lettres qui leur seront lues par le notaire à raison d’une chaque 24 décembre.
C’est donc la sœur aînée, Joséphine, étudiante en médecine, 19 ans, qui devient tutrice légale de ses frères et sœurs : Gaspard, 17 ans, fou de jeux vidéos et qui chante en italien des airs d’opéra pour calmer sa douleur, et Chloé, 15 ans, la petite dernière qui livre son récit au lecteur.
Une fratrie orpheline, une grande sœur qui mène la troupe, un père encore vivant mais remarié à l’autre bout du monde, il faut s’assumer seul désormais, et ce n’est pas si facile. On peut voir quelques points communs avec Quatre sœurs de Malika Ferdjoukh…
Le récit se dévore avidement, entre douceur et coups au cœur. Plus le temps passe et plus il faut faire des choix, difficile quand vos parents ne sont pas là pour vous guider, quand votre fratrie n’est pas d’un grand soutien, quand votre amoureux se moque un peu trop de vous, et que votre meilleure amie fait de son mieux mais ne peut comprendre votre sentiment intérieur…
Chloé suit son chemin, et on l’accompagne avec bonheur (j’aurais adoré lire ça quand j’avais 14 ans). Je pensais au départ que le titre, le bonheur en cinq lettres, faisait référence à un mot à trouver (je pensais amour, je n’en étais pas très loin, chut…), ce sera le cas vers la fin du roman mais les 5 lettres font aussi bien sûr référence aux 5 lettres laissées par la maman et qui rythment le roman.
J’ai passé un bon moment avec cette lecture, je regrette toutefois une fin un peu abrupte, trop rapide, qui laisse au lecteur toute liberté d’imaginer ce qu’il veut, c’est dommage (j’aime les fins fermées) mais surtout, j’aurais aimé rester encore longtemps avec ces personnages !
 
À proposer dès 13 ans.
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Sur le site "Les riches heures de Fantasia : Le Bonheur en cinq lettres
de Pascale Perrier
Galapagos – 2013
Non, ne cherchez pas une définition en mots croisés, les cinq lettres sont ici des courriers que la mère de Chloé, décédée brutalement d'une tumeur au cerveau, a laissé à ses trois enfants. Petite dernière de quinze ans, Chloé vit très mal cette disparition, et va la transformer en crise existentielle. Alors que sa sœur Joséphine travaille pour devenir médecin et que son frère Gaspard se rêve concepteur de jeux vidéos, Chloé tâtonne et se cogne. Elle ne peut même pas compter sur son père, partie en Polynésie depuis longtemps, remarié et fervent écologiste - doux rêveur aux yeux de sa fille -. Sa vie ressemble à un vaste bazar : elle tombe amoureuse du frère de sa meilleure amie, se fait rouler dans la boue alors qu'on l'avait prévenue. Elle abandonne l'université et part trois mois en tant que croupière de casino sur un paquebot, revient à la maison (est-ce encore sa maison ?) lessivée et tout autant perdue.
C'est une histoire cruelle que cette narration, assumée par Chloé, nous réserve ; elle dépasse largement le simple deuil de la mère (à moins qu'il n'en soit l'élément déclencheur). Les lettres successives, lues annuellement, voient grandir la jeune fille en ne lui apportant aucun réconfort, bien au contraire. Comme usée au fil du temps, pourtant si jeune, Chloé perd sa confiance en elle, son estime personnelle, et sombre dans une sorte de petite dépression. Même la fin complètement ouverte étonne, interpelle en ne visant que le court terme. Sans tomber dans l'angoisse, le désenchantement est au moins là.
On ne se croirait plus dans de la fiction, Pascale Perrier a réussi à nous faire croire que sa Chloé existait vraiment : son récit en petites touches blafardes d'un quotidien morose ressemble furieusement à la réalité, la vraie qui compte quelques minuscules instants de bonheur pour pas mal de douleurs. Sans doute la jeune fille a-t-elle été trop tôt jetée dans l'arène du monde adulte, mais quel adolescent n'a pas subi ces vacillements face à son avenir ? Visiblement, Chloé veut finalement a-i-m-e-r (cinq lettres aussi). On ne sait pas trop si cela l'aidera à se construire, on le lui souhaite. Un roman pas bête, mais très triste, qui lance des pistes complexes sans y répondre : la vie, quoi.
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Sur le site "Enfantipages" :
Chloé vient de perdre sa mère. Rapidement, brutalement, la laissant orpheline pour toujours. Elle va vivre avec sa soeur, Joséphine sérieuse étudiante en médecine, et son frère, Gaspard, fan de jeux vidéo et d'opéra. Son père, cela fait longtemps qu'il vit dans sa hutte polynésienne avec sa nouvelle famille. Du coup, Chloé se retrouve un peu paumée, écartelée entre des envies qui la titillent sans arriver à la faire plonger totalement. Leur mère leur donne rendez-vous dans un bureau de notaire, une fois l'an, pour la lecture d'une lettre censée les accompagner tous les trois sur le chemin de la vie. Mais la vie pour Chloé prend des chemins de traverse, entre études de droit et croisières au long cours. Qu'il est difficile de choisir, de décider quand la vie, inexorablement, peut s'arrêter d'un jour à l'autre...

C'est un roman qui démarre sur un sujet grave mais dont le ton, enlevé, est un appel à la joie de vivre. Pascale Perrier entraîne son lecteur, dès 13 ans, dans les affres de l'adolescence livrée à elle-même, mais bénéficiant d'un cadre aimant, celui de la fratrie. Les incertitudes, les doutes, les mauvais et les bons plans de Chloé lui ouvrent une voie assez floue sur son futur. Le deuil est long à venir, à accepter et lui bouche l'horizon. Malgré l'humour et la bonne humeur d'une plume enjouée, l'épisode de la poupée gonflable est vraiment de trop, et reste le bémol d'un livre joyeux où le message, cependant, se perd un peu dans les multi-micro-aventures d'une jeune fille en quête d'elle même. A lire dès 13 ans.

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Sur le site Ricochet :
Chloé, quinze ans, perd assez brutalement sa mère malade. Prise en charge par ses aînés - sa sœur étudiante en médecine et son frère passionné de jeux vidéos - la jeune fille se fait solitaire, se cherche. Elle ne peut pas compter sur son père, parti il y a longtemps en Polynésie défendre une vie en lien avec la nature. Tous les ans, le notaire donne à chacun des trois enfants une lettre écrite par leur mère, censée leur redonner courage. L'effet est inverse chez Chloé, qui, une fois le bac en poche, s'embauche sur un coup de tête sur le casino d'un paquebot. Mal dans sa peau, elle revient à la maison aussi indécise...
L'effet produit par ce roman est extrêmement curieux : d'un côté, la situation de Chloé, embourbée dans son adolescence et sa passivité, sonne de manière désespérée, d'un autre côté, l'espoir vers un meilleur avenir transperce sans cesse sous la situation – on ne peut donc pas parler de dépression chez la jeune fille. Le lecteur hésite, lui aussi, ne sait plus trop comment considérer cette héroïne touchante mais pas plaisante, à qui j'ai personnellement reproché une vision à court terme des choses : on voudrait la secouer. En même temps, on aurait presque pitié d'elle, car on comprend en filigrane qu'elle n'a jamais vraiment réussi à faire le deuil de sa mère. La présence de la fratrie n'apporte aucun réconfort, et la vie commune des trois jeunes gens ressemble à une colocation obligée. Avec ses hauts et ses nombreux bas, usant d'une langue étrangement fluide, Pascale Perrier nous raconte ainsi l'existence avec un grand E, en un réalisme cru qui oscille entre cris du cœur et résignation désincarnée. Marquée par la disparition de la mère, sans doute encore éprouvée par les choix atypiques de son père, Chloé suit un parcours qu'on dirait d'erreurs de jeunesse inévitables, et qui finiront bon gré mal gré (on l'espère) par construire sa vie, l'amour au-dessus de tout. Fort et triste, Le Bonheur en cinq lettres compose un exercice à la psychologie sensible, mais pas facile du tout à apprécier...
Sophie Pilaire

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Et aussi :

(...) Un livre à conseiller vivement ! Lire toute la chronique sur le site Onirik